« Ce qui me préoccupe un peu pour l’instant c’est qu’en devenant plus humain, tendre … je devienne vulnérable à la dureté ou à l’ignorance d’autrui. Cela m’est déjà arrivé, et j’ai également constaté cela chez d’autres personnes. Même si l’on a du respect pour les autres, il se peut très bien que l’on se retrouve devant une personne qui n’en a aucun pour nous. »
Ce message a été laissé hier par Alain dans le club « Je médite pour être heureux » que j’anime. Je trouve ce sujet très important pour y revenir un peu plus en détail :
La première chose qu’il convient de rappeler est que lorsque vous devenez plus humain, plus tendre comme l’explique Alain, vous contribuez à un meilleur bien-être à la fois pour vous mais aussi pour les autres. Je comprends que vous puissiez en douter si ce n’est pas cela que vous récoltez au premier abord.
Mais quelle est l’alternative ? Devenir dur, sans coeur, se ficher des autres. Je ne connais personne qui nage dans le bonheur en cultivant cela. Attention, cela ne veut pas dire non plus de se laisser marcher sur les pieds sans rien dire. L’attitude juste est d’avoir du respect pour la vie que vous incarnez en souhaitant le meilleur pour vous, mais aussi pour les autres qui le méritent tout autant que vous.
Cela n’était pas clair pour moi non plus avant de venir au Japon. Ce nouveau contexte où la grande majorité des gens sont très accueillants, gentils, aimables même s’ils ne vous connaissent pas m’a montré combien on se sent vraiment bien dans cette énergie de coopération et d’entraide naturelle !
Je peux vous confirmer sans l’ombre d’un doute, même si vous vivez des obstacles aujourd’hui, que vous êtes sur le bon chemin en devenant plus humain et plus doux pour créer à la fois votre propre bien-être et celui des autres.
Cette petite histoire vaut mieux que 1000 paroles pour résumer :
« Un Maître Zen vit un scorpion se noyer et décida de le tirer de l’eau. Lorsqu’il le fit, le scorpion le piqua.
Par l’effet de la douleur, le maître lâcha l’animal qui de nouveau tomba à l’eau en train de se noyer. Le maître tenta de le tirer nouvellement et l’animal le piqua encore.
Un jeune disciple qui était en train d’observer se rapprocha du Maître et lui dit :
« Excusez-moi Maître, mais pourquoi insistez-vous ??? Ne comprenez-vous pas qu’à chaque fois que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer ? »
Le maître répondit : « La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas changer la mienne qui est d’aider. »
Alors, le maître réfléchît et à l’aide d’une feuille, il tira le scorpion de l’eau et sauva sa vie, puis s’adressant à son jeune disciple, il continua :
» Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions. Car, les hommes sont presque toujours ingrats du bienfait que tu leur fais. Mais ce n’est pas une raison d’arrêter de faire du bien, d’abandonner l’amour qui vit en toi.
Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent.
Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi…Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire. »