« Si je comprends bien en général nos pensées nous égarent, ne sont pas la réalité. Quand est-ce que l’on sait que l’on est dans la réalité parce que nous avons aussi de bonnes pensées, moi quand j’ai des pensées négatives je me dis va t’en, tu n’es pas réelle et je les chasse et je les remplace par de bonnes pensées. Est-ce que je suis sur le bon chemin ?«
C’est une excellente question qui m’a été posée au sein de mon club « je médite pour être heureux » et voici ma réponse qui, je pense, pourra également vous rendre service :
Merci pour cette excellente question qui va me permettre de clarifier les choses. La nature de notre esprit est de créer des pensées tout comme la nature de l’eau est de mouiller et la nature du feu de brûler.
La clé, et c’est vraiment important de la comprendre, n’est pas de se battre contre ses pensées, ce serait comme se battre contre le feu pour éviter qu’il ne brûle, c’est idiot et surtout cela ne marche pas. Ce qui compte est de développer son habileté à savoir quelles pensées vont produire les effets désirés et quelles autres non. C’est comme le jardinier qui sait comment reconnaître la graine qui va lui apporter la plante qu’il souhaite obtenir. Il va planter cette graine, en prendre soin et en même temps, il va laisser de côté toutes les autres graines, car il sait que celles-ci ne vont jamais lui apporter la plante qu’il souhaite obtenir.
Par exemple, tu avais parlé de ta peur de te perdre et de ne pas retrouver ton chemin, il me semble. L’effet désiré est d’avoir confiance en toi pour que tu puisses te promener librement sans inquiétude inutile pour retrouver ta maison. Pour obtenir ce résultat, ce que tu devras cultiver, ce sont des images mentales dans lesquelles tu te vois arriver chez toi facilement, de l’auto-suggestion dans laquelle tu te répètes combien tu sais facilement te retrouver. En parallèle, lorsque tu ressens de la peur, tu n’essaies pas de te battre avec ni de la chasser, tu ne l’alimentes pas inutilement et elle finira bien par partir. En même temps, tu pourras voir combien les images mentales qui apparaissent quand tu ressens de la peur sont invalidantes et tu pourras mieux comprendre pourquoi c’était difficile pour toi et en remplaçant cela par autre chose et bien cela sera facile pour toi maintenant.
Pour reprendre l’exemple du jardinier, il veut obtenir des carottes, mais il obtient des orties. S’il ne se pose pas pour prendre du recul et voir ce qu’il fait, alors il est perdu et ne comprend pas. Puis ensuite, il peut apprendre par l’habileté à changer ce qu’il sème pour obtenir d’autres résultats.
Par exemple quand tu ressens de la peur, tu peux observer que ce que tu sèmes ne t’est d’aucun service. Tu peux donc, à la place, apprendre petit à petit à t’imaginer rentrer facilement chez toi au lieu d’imaginer le pire. En changeant ce que tu sèmes, tu obtiens une autre récolte.
Le piège est que la plupart d’entre nous, nous ne voyons pas ce que nous semons puis nous sommes étonnés de ce qui arrive.
Merci pour cette très bonne question qui permet de clarifier les choses.