Pour tenter de freiner l’épidémie de coronavirus, de nombreuses restrictions sont imposées en France, parmi lesquelles la fermeture des restaurants. Une règle qui ne serait pas forcément respectée, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.
Certains établissements clandestins accueillent en effet toujours des clients, et certains événements sont organisés de façon «privée», sans aucun respect des règles sanitaires. Selon un récent reportage de M6, des ministres se trouveraient parfois parmi la clientèle. C’est en tout cas ce qu’assure «un célèbre collectionneur» habitué de ces soirées devant la caméra cachée des journalistes.
Caviar, champagne, menus de grands chefs et retrait du masque obligatoire…Nos journalistes ont pu pénétrer dans ces fêtes clandestines de haut standing qui se tiennent actuellement à Paris.
@frvignolle Armelle Mehani et @CyrielleStadler en exclusivité pour le #19h45 pic.twitter.com/ClXpIWrVwZ— M6info (@m6info) April 2, 2021
Interrogée sur ces informations lors de sa participation au Grand Rendez-vous CNEWS/Europe1/Les Echos (à partir de 7min20 sur la vidéo ci-dessus), Marlène Schiappa s’est montrée claire : «Si d’aventure il y avait des ministres ou des députés qui auraient enfreint les règles il faut qu’ils aient des amendes et qu’ils soient pénalisés comme chaque citoyen».
Questionnée sur le «deux poids deux mesures» des autorités, qui d’un côté empêchent certains rassemblements de la population en plein air, et de l’autre semblent tolérer ce type de contournement des règles, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur a assuré que, «depuis le mois de décembre il y a plus de 5.500 contrôles et des centaines d’établissements fermés» dans le cadre de la lutte contre le non-respect des restrictions sanitaires.
@MarleneSchiappa sur les soirées clandestines : « Si des ministres ou des députés ont enfreint des règles, il faut qu’ils aient des amendes et qu’ils soient pénalisés comme n’importe quel citoyen »#Europe1 #LeGrandRDV pic.twitter.com/4FTKwwBiIZ
— Europe 1 (@Europe1) April 4, 2021
La ministre en a profité pour rappeler «le virus circule partout, que vous soyez riche, pauvre […] dans un restaurant ou au travail».
A noter que les propriétaires de ces lieux clandestins et les organisateurs de ce type d’événements privés risquent 1 an de prison et 15.000 euros d’amende pour mise en danger de la vie d’autrui. Les participants, quant à eux, peuvent recevoir deux amendes de 135 euros : l’une pour non-respect du couvre-feu, l’autre pour non-port du masque.