Un peu plus de 200 migrants, qui campaient depuis lundi 31 août au soir sur le parvis, sont désormais accueillis au sein de l’hôtel de ville de Paris, le temps de leur trouver un hébergement.
Venant surtout de Somalie, d’Afghanistan et de Côte d’Ivoire, la centaine de famille (qui comprend 59 enfants et quinze femmes enceintes) réclame un accueil «digne» ainsi qu’un «hébergement pérenne». Elles vivaient jusqu’à présent dans la rue, souvent dans des campements insalubres à la frontière de Paris et de la Seine-Saint-Denis.
Les familles s’installent progressivement à l’Hôtel de Ville.
Nous avons mis une salle à leur disposition.
Nous souhaitons d’ici ce soir travailler avec l’Etat à des solutions d’hébergement dignes et adaptées à chacune d’entre elles. pic.twitter.com/KSXlMS2ApK
— Ian Brossat (@IanBrossat) September 1, 2020
Mais menacés d’expulsion par la préfecture de police de Paris, les migrants ont finalement été accueillis à l’intérieur de la mairie ce mardi matin. Ian Brossat, l’adjoint communiste à l’hébergement d’urgence, indique vouloir «d’ici ce soir travailler avec l’Etat à des solutions d’hébergement dignes et adaptées à chacune d’entre elles».
#HoteldeVille #Paris | Fin de l’opération d’évacuation par les #FDO. Les personnes installées de manière illicite vont être mises à l’abri.
Aucun droit de se maintenir sur l’espace public ne peut leur être reconnu. Les campements illégaux ne sont pas tolérés par @prefpolice. pic.twitter.com/luA7noHlVi
— Préfecture de Police (@prefpolice) September 1, 2020
Ces personnes ont déployé leurs tentes devant la bâtiment en moins de cinq minutes peu avant minuit lundi, avant de passer la nuit sur place. La démarche est organisée par l’association Utopia56. «C’est une action symbolique: la mairie ne peut plus fermer les yeux. Cela fait plus d’un mois qu’on alerte la mairie de Paris sur leur situation et qu’on n’obtient pas de réponse», a souligné Maël de Marcellus, coordinateur parisien de l’ONG.
Ce soir, 107 familles à la rue ont pris place devant la mairie de Paris. @Anne_Hidalgo @IanBrossat Cela fait 1 mois qu’on vous alerte, maintenant qu’allez-vous faire ? pic.twitter.com/Uh1cr6FIBR
— Utopia 56 (@Utopia_56) August 31, 2020
Dans un message sur son site, Utopia56 réclame «l’augmentation du nombre de places dans les dispositifs d’hébergement et une refonte de l’accueil des nouveaux arrivant.e.s est indispensable pour ces situations ne perdurent pas dans le temps».
Maël de Marcellus appelle ainsi à une «refonte du premier accueil». Pour lui, «ce n’est pas normal que pour les primo-arrivants, qui représentent 50% de ces personnes, la rue devienne un passage obligé en arrivant en France».
Utopia56 avait déjà organisé «une action coup de poing» récemment, avec l’installation rapide d’un premier camp de tentes au bassin de la Villette le 28 mai dernier.
Retrouvez toute l’actualité concernant Paris ICI