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A la tête du gouvernement marocain depuis 2011, le parti islamiste a subi une lourde défaite lors des élections législatives, passant de 125 sièges dans l’assemblée sortante à 12, selon les résultats provisoires dévoilés ce jeudi 9 septembre.
Le Parti de la justice et du développement (PJD) connaît donc un revers majeur, au profit de partis politiques considérés comme proche du palais royal. Dans l’attente des résultats définitifs communiqués dans la journée ce jeudi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a annoncé les résultats provisoires lors d’un point presse.
LÉGISLATIVES 2021 AU MAROC : Résultats pour 96% des sièges
Le RNI en tête, suivi du PAM et du PI (Résultats provisoires)
Le taux de participation a atteint 50,18% au niveau national.#Maroc #Elections #Vote #Morocco #Elections2021 pic.twitter.com/oaD8ZyDXUR
— Karim Basrire (@KarimBasrire) September 9, 2021
Sur les 395 sièges disponibles, 97 sont remportés par le Rassemblement national des indépendants (RNI) et 82 par le Parti Authenticité et modernité (PAM), tous deux de tendance libérale. Plus vieux parti politique du Maroc, le Parti de l’Istiqlal (PI, centre droit) remporte 78 sièges au total.
Une abstention en baisse
Le taux de participation a sensiblement augmenté entre les deux élections législatives, passant de 43 % en 2016 à 50,35% en 2021, d’après le ministre de l’Intérieur. Pour expliquer ce phénomène, deux mesures, mises en place pour la première fois lors de cette élection, ont permis de faire revenir plus de citoyens aux urnes.
La première est le regroupement de l’élection législative avec le vote des représentants communaux et régionaux. La seconde est le nouveau mode de calcul basé sur le nombre d’électeurs inscrits et non de votants afin de déterminer la répartition des sièges à la Chambre des représentants.
Une influence plus grande du Parlement et du gouvernement
Adoptée depuis 2011 au Maroc, la nouvelle Constitution permet de renforcer le pouvoir du gouvernement et du Parlement marocain. Toutefois, certaines décisions stratégiques demeurent de la responsabilité du roi Mohammed VI.
Nommé par le roi à la fin des élections législatives, le nouveau chef du gouvernement, issu du parti en tête à l’issue du scrutin, devra composer une équipe gouvernementale pour un mandat de 5 ans.
Englué sur le plan diplomatique avec l’Algérie, l’Espagne et l’Allemagne, le gouvernement marocain devra aussi régler des problèmes internes, avec de nombreux procès contre des journalistes et intellectuels critiquant le régime lors des deux dernières années