Marc de C.-V., présenté comme le chef du groupuscule d’extrême droite dissous «Les Zouaves», a été condamné ce vendredi 21 janvier à un an de prison ferme pour l’attaque d’un bar parisien emblématique de la mouvance antifasciste. Mais quel est ce groupuscule auquel il dit appartenir ?
«Les Zouaves Paris», soupçonné notamment d’être impliqué dans les violences commises lors du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte (93) en décembre, avait été dissous le 5 janvier dernier en Conseil des ministres.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, avait décrit «Les Zouaves» comme venant «soit du GUD [ancien syndicat étudiant d’extrême-droite, ndlr] soit d’Action française, c’est-à-dire de mouvements d’ultradroite bien connus».
Le groupement de fait « les Zouaves Paris » a été dissous ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République.
Comme le détaille le décret que j’ai présenté, ce groupement de fait appelait à la haine et la violence. A lire pic.twitter.com/mD7Omv5iUl
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) January 5, 2022
Le groupe, composé de peu de personnes (entre 15 et 30), se comporte «à la mode hooligan», avait décrit à l’Agence France-Presse la docteure en sciences politiques et spécialiste des identitaires, Marion Jacquet-Vaillant.
Existant depuis 2018, il réunissait «des gens qui viennent d’autres groupes plus constitués, pour des actions violentes et rapides». Certains des membres sont ainsi accusés d’avoir frappé des militants de SOS Racisme, le 5 décembre à Villepinte (93).
Au coeur de nombreux actes violents
Selon Gérald Darmanin, «Les Zouaves» étaient un «groupement de fait». Cela signifie qu’ils n’étaient pas formellement constitués comme une association mais pouvaient être reconnus comme tel. C’est pourquoi le ministre avait pu lancer la procédure de dissolution, estimant qu’ils peuvent commettre «des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens».
Le groupuscule avait été mis en cause dans des cas de violences lors de manifestations de gilets jaunes, le 1er décembre 2018 à Paris, rapporte encore l’AFP.
Concernant Marc de C.-V., dans l’affaire de l’attaque du bar parisien antifa, sa condamnation à un de prison ferme intervient au lendemain de son incarcération pour ne pas avoir respecté son contrôle judiciaire.
Le militant de 23 ans a été interpellé jeudi à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) puis incarcéré après avoir été vu samedi dernier à Paris à une manifestation contre le pass vaccinal alors qu’il avait interdiction de participer à un rassemblement.
Cette interdiction faisait suite à sa mise en examen après les violences commises lors d’un meeting du candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour à Villepinte en décembre.